Étape 1 : Introduction et mise en situation
Durée étape : 5 min | Minutage indicatif 0h00 → 0h05
Description
Les apprenant·es sont invité·es à explorer leur tendance naturelle à résoudre un problème. Les groupes reçoivent chacun une situation différente à analyser.
Objectif pédagogique
- Identifier les biais cognitifs qui influencent la perception des problèmes.
- Révéler les automatismes de pensée qui orientent les solutions.
Consignes
- Nous allons volontairement limiter les consignes en amont pour plonger directement dans des problèmes.
- Formez des groupes de 5 personnes.
- Chaque groupe reçoit une situation à résoudre.
- Réfléchissez collectivement et répondez le plus vite possible pour proposer une solution pour la situation donnée.
Mode d'intervention
Le·a facilitateur·rice distribue les situations et encourage les apprenant·es à réagir spontanément.
Les apprenant·es découvrent une situation qui peut sembler évidente mais qui nécessitera une réflexion approfondie.
Il·elle note les premières réponses pour les utiliser lors du débriefing.
Astuces
- Utiliser un minuteur visible pour respecter le temps imparti.
- Encourager les apprenant·es à s’exprimer librement sans censure, ce moment vise à mettre en évidence les automatismes.
Informations supplémentaires
Les situations sont les suivantes :
- Groupe 1 : Un formateur veut que ses apprenant·es participent davantage. Quelle est la meilleure solution ?
- Groupe 2 : Les apprenant·es arrivent souvent en retard. Que faire ?
- Groupe 3 : Le directeur veut renforcer la discipline en formation. Par quels leviers ?
- Groupe 4 : On doit améliorer l’évaluation des compétences. Comment ?
- Groupe 5 : Une réunion d’équipe dure toujours trop longtemps. Comment la rendre plus efficace ?
Étape 2 : Le twist - Questionner les évidences
Durée étape : 10 min | Minutage indicatif 0h05 → 0h15
Description
Le·a facilitateur·rice introduit une nouvelle information ou pose une question qui révèle un biais caché dans chaque situation. Les groupes doivent repenser le problème en identifiant les biais et en reformulant le problème sous un nouvel angle.
Objectif pédagogique
- Développer la capacité à identifier les biais cognitifs dans une situation donnée.
- Apprendre à reformuler un problème pour en révéler les dimensions cachées.
Consignes
- Identifiez au moins deux biais dans la consigne initiale de votre groupe.
- Trouvez 3 questions d’exploration qui permettent de dépasser ces biais.
- Reformulez le problème en p
- Notez vos questions et reformulations sur un paperboard ou des post-it.
Mode d'intervention
“Et si le vrai problème n’était pas celui que vous croyez ? Votre mission maintenant n’est plus de trouver une solution, mais de trouver ce qui vous empêche de comprendre le problème.”
“Pour dépasser ces biais, quelles questions devriez-vous poser avant d’agir ?”
Le·a facilitateur·rice guide les groupes en fournissant des exemples de biais (biais de cadrage, biais d’attribution, biais de solution unique, biais de généralisation). Il·elle encourage les apprenant·es à explorer différentes perspectives et à poser des questions ouvertes.
Exemples de biais
- Biais de cadrage : “On suppose que le problème vient des apprenants, pas du formateur.”
- Biais d’attribution : “On suppose que la démotivation vient d’un manque d’effort individuel.”
- Biais de solution unique : “On cherche la meilleure solution, pas plusieurs pistes.”
- Biais de généralisation : “On pense que ce cas est universel.”
Exemples de questions pour chaque situation
- Formateur / participation : "Quels freins perçoivent les apprenant·es ?", "Comment le climat d’écoute influence-t-il la participation ?", "Le mode d’animation favorise-t-il la prise de parole ?"
- Étudiant·es en retard : "Quels obstacles rencontrent-ils (organisation, stress, compréhension) ?", "Est-ce un problème d’intérêt ou de motivation ?", "Comment leur donner envie d’être à l’heure ?"
- Renforcer la discipline : "Qu’y a-t-il derrière la notion de discipline ? Respect ? Sécurité ?", "Est-ce davantage une question d’attention collective ?", "Comment leur donner envie de prendre soin du collectif ?"
- Évaluation des compétences : "Peut-on imaginer une nouvelle manière d’évaluer ? Autoportée ? Regards croisés ?", "Et si l’objectif était de développer la réflexivité ?", "S’agit-il d’évaluer ou de pointer des pistes d’actions pour progresser ?"
- Réunions trop longues : "Le problème vient-il du format, du nombre de participants ou des décisions non prises ?", "Les réunions sont-elles toutes nécessaires ?", "Comment l’équipe perçoit-elle leur utilité ?"
Astuces
- Proposer des exemples concrets de biais pour aider les groupes à comprendre le concept.
- Insister sur l’importance de poser des questions plutôt que de chercher immédiatement des solutions.
Étape 3 : Partage collectif et débriefing
Durée étape : 5 min | Minutage indicatif 0h15 → 0h20
Description
Chaque groupe présente sa nouvelle approche et ce que cela révèle sur leur manière de penser.
Objectif pédagogique
- Prendre conscience de l’impact des biais cognitifs sur la résolution de problèmes.
- Faire le lien entre l’exercice et les compétences visée.
Consignes
- Chaque groupe rappelle sa première solution "évidente".
- Puis expose la problématique reformulée.
- Et ce que cela révèle de votre manière de penser.
- Participez activement aux échanges et écoutez les présentations des autres groupes.
Mode d'intervention
Le·a facilitateur·rice anime les présentations et encourage les échanges entre les groupes. Il·elle fait émerger les apprentissages en posant des questions ouvertes et en reliant les observations aux compétences comportementales.
Exemples de reformulations finales
- Situation initiale : "Comment rendre les apprenant·es plus participatif·ves ?"
Nouvelle version : "Comment créer les conditions d’un climat de confiance qui favorise la participation ?"
- Situation initiale : "Comment gérer les retards des étudiant·es ?"
Nouvelle version : "Comment créer un début de séance qui donne envie d’être là à l’heure ?"
- Situation initiale : "Comment rendre les réunions plus courtes ?"
Nouvelle version : "Comment rendre les réunions plus utiles et engageantes, quitte à en faire moins souvent ?"
Astuces
- Utiliser un tableau ou un paperboard pour noter les points clés de chaque présentation.
- Encourager les apprenant·es à poser des questions aux autres groupes pour approfondir la réflexion.
Étape 4 : Clôture et liens avec les soft skills
Durée étape : 5 min | Minutage indicatif 0h20 → 0h25
Description
Le·a facilitateur·rice conclut l’atelier en faisant émerger les apprentissages clés et en reliant explicitement l’exercice aux compétences comportementales de curiosité, traitement de l’information, pensée analytique et flexibilité.
Objectif pédagogique
- Synthétiser les apprentissages de l’atelier.
- Renforcer la prise de conscience de l’importance des compétences comportementales dans la résolution de problèmes.
Consignes
- Réfléchissez à la question : "Qu’est-ce que cet exercice révèle sur notre manière d’aborder les problèmes simples ?"
- Partagez vos réflexions avec le groupe.
Mode d'intervention
“Sortir de ses habitudes, ce n’est pas trouver une solution plus rapide — c’est d’abord apprendre à ralentir la réponse pour mieux comprendre la question.”
Le·a facilitateur·rice guide la réflexion collective en posant des questions ciblées et en reliant les réponses aux compétences comportementales. Il·elle souligne l’importance de suspendre son jugement et de reformuler les problèmes pour développer une pensée critique et créative.
Exemples de réponses typiques à faire émerger
- "Je me rends compte que je saute trop vite aux solutions."
- "Je crois souvent que je comprends la demande, mais en fait je l’interprète."
- "Je vois que le cadrage du problème oriente déjà toute ma créativité."
- "J’ai besoin d’apprendre à reformuler avant de répondre."
- "Les biais ne sont pas un défaut, mais un point de vigilance collectif."
Astuces
- Noter les réponses des apprenant·es sur un support visible pour tous·tes.
- Relier chaque réponse à une compétence comportementale spécifique pour renforcer la compréhension.
Lien avec les soft skills
- Curiosité : Aller au-delà de la première interprétation, poser de nouvelles questions.
- Traitement de l’information : Distinguer les faits des interprétations ou des suppositions.
- Pensée analytique : Identifier les causes profondes et non les symptômes apparents.
- Flexibilité : Accepter de changer de cadre de pensée et de redéfinir le problème.